Pourquoi G. Attal remet-il en selle les classes de niveau ? L’annonce semble irraisonnée si l’on se fie aux recherches des sociologues de l’éducation. Elle l’est moins si l’on prend en compte celles des économistes de l’éducation. Et surtout si l’on suit le calendrier politique marqué par la publication de Pisa le 5 décembre. Face à la panne de la politique éducative du gouvernement, Pap Ndiaye préconisait la mixité sociale. Attal fait le choix contraire. Le choix d’Attal marque bien une nouvelle politique éducative.
Je pense en effet que l’on a un réel manque d’activités réellement pratiques, qui donnent l’impression que l’artisanat et la technique sont des compétences inférieures.
Pourtant, beaucoup d’élèves s’épanouirraient dans ces domaines, et certains profils plus intellectuels gagneraient à mettre un peu la main dans le cambouis.
Si les élèves étaient par groupe de niveau par matière (donc pas de classe, mais un brassage d’élèves par disciplines), faire des groupes de niveaux seraient moins stigmatisant : un élève pourrait être fort dans une matière, faible dans une autre et moyen dans une troisième.