Perso, c’est un sujet auquel j’ai beaucoup pensé. Un bon ami à moi a utilisé cette option il y a maintenant bien longtemps.
Il a organisé une belle fête quand il était encore en état d’y participer, ses enfants présents lorsque je le remerciais pour son amitié, ses écrits et sa passion au fil des années.
Il était atteint d’un retour de cancer. Une de ces variantes où on s’étonne que la personne y a survécu la première fois, et où il n’y a pas de doute sur l’issue, la deuxième.
Sans l’euthanasie, je n’aurais jamais pu lui dire ces mots, on n’aurait jamais trinqué “à la prochaine” sachant qu’il n’y en aurait pas, et il aurait souffert d’une mort terrible, lente et douloureuse, et inutile de surcroît. C’était plus propre ainsi pour sa famille et ses proches, pour lui-même, et son amour propre.
Certains autres commentaires mentionnent la seringue, et la difficulté de devoir être la personne qui administre. Les systèmes que je connais, il n’y a pas de seringue. On commence d’abord avec premier médicament qui empêche les vomissements, et qui dure 2-3h. Il y a ensuite un deuxième médicament, qui lui, endort et provoque une paralysie du système pulmonaire et cardiaque. La personne prend les médicaments elle-même, souvent dans les bras d’un enfant ou partenaire.
Je recommande vivement le bouquin In Love d’Amy Bloom. Elle ne cache pas le cauchemar qu’était “l’après”. Elle narre une partie du bouquin dans This American Life, si jamais l’anglais ou la mort ne vous font pas trop peur.
Je suis pour l’assistance au suicide dans le principe, mais j’admets que je ne suis pas sûr d’être capable de presser la seringue.
Dans la majorité des cas, cette seringue pourrait être pressée par le patient lui-même. Cela enlèverait la culpabilité de l’acte par le soignant.
Ca doit être compliqué, c’est sûr