Ça serait tellement si le Président reconnaissait l’État Palestinien… Il entrerait dans l’histoire par la grande porte, au lieu d’en sortir par la petite.
Ça serait tellement si le Président reconnaissait l’État Palestinien… Il entrerait dans l’histoire par la grande porte, au lieu d’en sortir par la petite.
J’ai deux théories là dessus: la première c’est que la démocratie et le moralité, plein de leaders occidentaux n’en ont rien à foutre et sont pour beaucoup des narcissiques qui disent ce qui passe bien pour être élu.
La seconde c’est que si tu te poses la question de ce qu’il faudrait faire, en tant qu’état, pour appliquer la pression correcte pour arriver à la paix dans la région, tu te rends vite compte qu’il faut pour cela se fâcher avec les US et les bigots (juifs mais surtout évangélistes) qui y soutiennent la politique d’Israel pour des raisons purement religieuses.
D’un point de vue politique intérieure, ça passe mieux de dire “oh ben ça va, c’est juste une guerre qui bave un peu” que “c’est un génocide qu’on est impuissant à arrêter parce qu’on a peur de s’opposer à notre allié US dont on n’est même pas préparé au retrait du soutien, alors vous pensez, s’y opposer…”
Le problème est qu’on est à l’aboutissement de décennies de pourrissement qu’on a laissé faire sans s’y préparer. Si demain un gouvernement FR voulait vraiment combattre le génocide, ils auraient peu de leviers non symboliques: aide humanitaire et politique des autorités palestiniennes, pressions diplomatiques.
Les diplomates font probablement le calcul que les effets en Palestine seront limités et font prendre un risque énorme: de voir les US prendre le parti des ennemis de l’Europe, avec un Trump déjà à deux doigts de soutenir la Russie militairement.
Y a 10 ans de travail préparatoire, de guerre culturelle, de culture diplomatique, de préparation militaire, à faire avant de pouvoir avoir un effet actif dans la région, c’est la réalité invendable du truc.